Maroc Eco
Le Plan Maroc Vert, une stratégie pour demain
L'agriculture et l'agro industrie représentent près de 20% du PIB au Maroc. L'agriculture et toutes les activités dérivées souffraient d'une absence d'organisation, de l'absence d'un schéma directeur projeté. Mis en œuvre depuis 2008, le plan Maroc Vert, sous l'égide de l'agence pour le développement agricole a pour mission de fédérer, de rationaliser, et de développer les financements privés quasi inexistants dans cette branche. Adapter la production aux besoins sans porter atteinte à l'éco-système est un autre pari que l'agence se fait fort de gagner.
Le plan vert ambitionne aussi de lutter contre la pauvreté des agriculteurs souvent isolés et sous équipés en développant la notion d'agrégation. Les exploitations agricoles sont souvent petites et nombreuses dans une même région. La production est donc en dent de scie sans stratégie globale. En regroupant les exploitations on maîtrise mieux la production, on partage les infrastructures et l'on peut voir à plus long terme.
L'exemple de la province de Nador où plus de 40000 hectares de terre initialement dédiés aux céréales vont progressivement être transformés en cultures fruitières est représentatif du projet global.
La culture céréalière n'est pas assez rentable, épuise la terre et n'est pas forcément adaptée au climat et au peu de ressource en eau du pays.
Progressivement les cultures céréalières seront revues à la baisse et remplacées par la culture des amandiers, oliviers et autres arbres fruitiers. Les coopératives ont leur rôle à jouer dans la politique d'agrégation. La mise en commun des moyens est source de rentabilité et d'efficacité.
Ce type de projet fleuri aujourd'hui sur tout le territoire. Le Maroc a dans sa manche des atouts objectifs. Le marché de l'Europe à deux pas, la compétence de son monde agricole, la qualité des produits (fruits et légumes) à l'export, le développement progressif du marché national.
Le Maroc est véritablement dans la mouvance, alliant modernité et préservation de l'environnement, rejoignant ainsi le peloton des décideurs responsables, qui font de la planète un projet pour demain.