Ecotourisme, Le désert autrement

Une association née en 2004, GERES, Groupe d’Etude et de Recherche des Ecologistes Sahariens, lutte pour que le désert survive. Zone aride si il en est, mais dont la faune et la flore, adaptées au conditions extrêmes, vivent et font vivre cet espace étrange, mouvant sous les pluies battantes et vibrant sous les vents secs et brûlants. Les deux têtes de cette association, deux fous du désert, Lahcen Mahraoui et Michel Aymerich, ont comme credo l’information et la connaissance pour sauver un écosystème dont l’homme, dans son inconscience ne mesure pas l’importance. En éliminant la faune et la flore c’est vers non pas un désert que l’on se dirige mais un espace mort qui ne pourra que s’étendre inexorablement.
Où sont l’addax, l’oryx, l’autruche ou le guépard, uniquement dans les souvenirs et les livres. Pourquoi ? La chasse et la magie, oui, la magie ou plutôt la sorcellerie qui perdure encore et touche toutes les espèces. Donner des pouvoirs à une cervelle, à une corne, ou à des sabots c’est éliminer progressivement toute vie animale.

L’homme moderne qui veut façonner l’environnement pour un profit immédiat, sans aucune vue sur l’avenir est tout aussi responsable. La flore elle aussi disparaît, et rien ne saurait alors arrêter l’avancée terrible du rien, de l’absence de vie. Et pourtant découvrir les chats des sables, les hyènes rayées et les gazelles dorcas qui animent ces étendues splendides, voir fleurir le désert en une nuit de pluie, se réveiller pour le découvrir en robe verte piquetée de fleurs multicolores !
L’association propose des expéditions naturalistes pour apprendre la richesse de ce milieu étonnant, son importance et le drame qui va se jouer si rien ne vient interférer. Les populations doivent comprendre qu’en protégeant et en préservant, c’est leur niveau de vie qu’il protège. En réintroduisant des espèces disparues, en préservant la flore et l’équilibre naturel, c’est le tourisme vert que l’on attire donc des moyens, un espoir pour demain.
Par un miracle que seule mère nature sait faire, après une très longue période de sécheresse dévastatrice, depuis 2005, les pluies ont été abondantes et le désert a repris ses couleurs. Dans le même temps le Maroc avec son plan vert amorce une politique de développement durable, le vent de la prise de conscience souffle, mais les grandes décisions reste assez peu suivies sur le plan local.

Le site officiel de l'association GERES