Maroc Eco
Un porte parole pour l’avenir, l’avion solaire Solar Impulse
Un étrange aéronef se dirige vers le Maroc, il est porteur de l’avenir qui se construit aujourd’hui et de projets qui, à force d’acharnement verront le jour demain. Une idée, une réflexion, un projet, Bertrand Piccard, l’homme par qui tout est arrivé travaille depuis 1999 à donner corps à ses rêves. Tout à la fois prouesse technologique et promesse écologiste pour une planète qui le mérite, l’avion entièrement solaire, a décollé le 25 mai pour se diriger vers Rabat puis Ouarzazate.
Ce n’est pas le premier avion solaire, mais c’est le premier capable de voler la nuit, de faire un voyage trans-continental et de prouver qu’il existe des options crédibles, qui participent à préserver l’équilibre fragile de notre écosystème. Il est l’emblème de tous ceux qui travaillent aujourd’hui, dans tous les pays du monde, à sauver l’avenir.
Le symbole est fort, il clame la possibilité d’une alternative, d’un choix pour l’avenir que le Maroc a fait sien depuis quelques années. Masen (l’agence pour l’énergie solaire au Maroc) et Solar Impulse ont conjointement initié cet évènement qui permet de mettre en lumière les début d’un chantier sans équivalent dans le monde. Ouarzazate accueillera un complexe solaire qui, à son apogée, à l’aune de 2020 sera capable de produire 2000 MW. C’est toute une structure socio-économique, qui autour de cette immense centrale thermo-solaire, se construit dans la vision d’un Maroc écologique, vert et responsable.
Masen a une mission qui dépasse le simple fait de produire de l’énergie propre, c’est toute une chaîne économique qui va voir le jour. Autour du solaire, c’est le tissu industriel, la recherche, et la formation qui seront construits et développés dans les années à venir. Il s’agit d’un projet, d’une vision qui va doter le pays d’une plus grande autonomie énergétique en totale cohérence avec sa réalité géographique.
Le Maroc se voit ainsi devenir le moteur qui devrait entraîner l’Afrique dans son entier vers une véritable politique de préservation de l’écosystème en limitant au maximum les émanations néfastes et en développant les énergies propres et renouvelables.
La Banque Mondiale dont l’un des rôles est de garantir la stabilité économique et financière mondiale par le développement réfléchi et durable des pays émergeants ne s’y est pas trompée. L’énergie renouvelable représente aujourd’hui 23% de son portefeuille. Le Maroc a bénéficié de cette politique réaliste, il ne lui reste qu’à transformer l’essai.