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La cuisine Marocaine, une convivialité savoureuse

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La Maroc est un merveilleux pays fait de contraste géographique, d'une bio diversité rare et d'un terroir qui offre une palette de produits délicieux. Les spécialités culinaires sont variées et se découvrent dans toutes les régions, jusque dans le moindre petit village perdu aux confins du désert.

La cuisine est une des expressions de la convivialité et de l'accueil dans ce pays ou rien ne peut se dire ou se faire sans avoir partagé au préalable les joies de la table. Mais pour dénicher ces trésors, il y a quelques astuces à connaître. Les voyages qui consistent à descendre d'un avion pour s'enfermer dans un hôtel 5 étoiles sont à proscrire si l'on est amoureux de la bonne chère qui se déguste avec décontraction et si l'on aime les échanges et les découvertes.
La mode qui consiste à transformer la nourriture en œuvre d'art colorée et minimaliste et qui vient de nos contrées dite civilisées, a tendance à poser pied un peu partout y compris au Maroc. Il n'est pas discutable que les chefs qui officient dans ce type d'hôtel sont de bons chefs. Mais un couscous présenté sous la forme d'une micro dune de semoule au centre d'une assiette aux proportions démesurées, délicatement entourée d'un quart de carotte, d'une demi courgette naine et d'une miette d'agneau ne peut se prévaloir d'être un couscous. Ceci est valable pour tous les plats qui vous seront servis.
D'accord c'est un parti pris, mais c'est celui de la vie, la vraie. Celle où le plat est au centre de la table, qu'il est beau, grand et fastueux. Que les couleurs sont riches mais naturelles, que les senteurs vous enveloppent et vous préparent déjà au bonheur. Que les convives rient, que le brouhaha est amicale et sans retenue.

Parce que la gastronomie est une affaire humaine, qu'elle est l'émanation d'une culture, d'une région, d'un village, elle est une des composantes qui permet de comprendre un peuple et son histoire. Donc plutôt un voyage de riad en riad, de ferme en bivouac, de kasbah perdue au milieu de rien en hébergement chez l'habitant.
Comment sinon goûter le miel des montagnes aux reflets mordorés qui nappe délicatement une crêpe marocaine croustillante. Et que dire d'un pain Berbère cuit dans un four circulaire que l'on déguste trempé dans une huile d'olive fruitée, douce et forte à la fois.
Un plat qui mérite que l'on s'y attarde, le Trid. Impossible de manger ça dans un hôtel ou un restaurant. De très très fines crêpes de farine blanche, grossièrement lacérées et arrosées d'un genre de potage très chaud fait de lentilles, d'oignons confits et de poulet émincé, délicatement relevés par des épices mystérieuses.
La salade de fèves fraiches à la tomate, fraiche aussi la tomate, piquetée d'un soupçon d'ail, une merveille. Les plantes aromatiques poussent partout, elles sont d'une qualité telle qu'elles permettent de faire exulter le moindre légume, la moindre viande. Les épices, à ne pas confondre avec le piment, offrent leur petite touche qui fait chanter les papilles.

Le plus grand bonheur des marocains est d'offrir en partage ce moment privilégié, celui où on parle et on se découvre autour d'un plat, simplement.

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