Mais c'est quoi Land Festival-1er à Essaouira?

Du 13 au 17 août 2014 à Essaouira, dans un décor naturel splendide, de mer et de plage, sous l'égide d'un soleil dont les levers et les couchers sont autant d'éblouissements, la musique électronique va nous transporter dans un monde étrange où la lumière et le son deviennent presque des jeux mathématiques, une autre dimension…

Avec les Alizées ou les Gnaouas, Essaouira nous offre déjà la musique classique, traditionnelle, ou ethnique, dont les bases et les racines se situent dans le passé, dans notre inconscient collectif, c'est un codage qui nous est relativement compréhensible, une sensation de normalité rassurante. Même pour les Gnaouas, qui par ailleurs, trempent leur partition dans les secrets de la mystique, ce passé, dont ils se servent, a une réalité concrète, un fil conducteur existe, les sons et les couleurs ont un visage. Mais la musique électronique c'est autre chose, c'est même un peu sulfureux parait-il…

L'esprit chagrin qui attend souvent au coin du bois, nous susurre que cette musique n'est pas politiquement correcte. Enfin sauf si c'est une grand-messe policée à la Jean-Michel Jarre! Je l'avoue, je suis néophyte en la matière, mais je ne demande qu'à apprendre. Evidement si l'on mêle dans la même phrase, musique psychédélique, plage et bivouac, d'aucun vont traduire sournoisement, beatnik new-âge et décadence! (déjà le festival Gnaoua, c'était limite…). Il y aura toujours des incrédules immobilistes, c'est dans la nature humaine.

Mais revenons à notre Land Festival, que va-t-on découvrir? Et bien peut-être un monde musical qui ressemble par ailleurs à un monde littéraire, tout aussi décrié par les biens pensants cartésiens, surtout à la mode française. Je rappelle tout de même que le précurseur incontesté et incontestable, qui a permis que nous en soyons là aujourd'hui à discourir, s'appelle Pythagore, ce génie nous a offert les mathématiques et la philosophie, en laissant voguer son esprit prolifique sur l'harmonie de la musique, en se détachant totalement du temporel. Plus proche de nous, je savoure toujours avec délice, les lignes à l'apparence «déjantées» d'un Dantec ou d'un K.Dick.

Vous me direz, mais que viennent donc faire ici ces deux olibrius, que l'on soupçonne des pires vilénies. Ces écrivains au cynisme lucide, décalé et visionnaire, sont très proches de deux autres expressions artistiques. La bande dessinée et le cinéma d'animation. Et ces deux expressions artistiques rejoignent assez bien la musique électronique, lorsque le point commun est la recherche d'une voie différente.

Donc au mois août prochain, profitons d'un séjour au Maroc, pour bivouaquer sur une plage d'Essaouira, (en tout bien tout honneur, que l'on se rassure), et allongé sur le sable moelleux,  laissons l'esprit rejoindre les étoiles, en chevauchant les lasers et les notes. 

www.land-festival.net