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Le festival du film de Marrakech 2013 à l'ombre imposante de Martin Scorsese
Du 29 novembre au 7 décembre 2013, la grande messe du cinéma qui se tiendra à Marrakech verra un habitué du festival devenir le président du jury pour les longs métrages. Martin Scorsese, que l'on ne présente plus, se fait une joie et il le déclare haut et fort, d'avoir été invité à participer à la 13ème édition du festival international du film de Marrakech.
Le cinéma est un art, mais un art particulier qui demande plus d'énergie pour réussir à passer au travers du tamis médiatique où les faux semblants et les hypocrisies règnent souverainement.
Pour acquérir une renommée indiscutable il faut parvenir à l'olympe et s'y maintenir. Le formalisme convenu accepte rarement les originalités en matière cinématographique. Il faut s'appeler Almodovar ou Hitchcock pour que tout devienne bon et que les nombreux critiques et autres parasites de la création s'extasient avec componction de la moindre image ou parole de celui ou celle qui est devenu un « maître » intouchable.
Et même comme cela, les piques venimeux et les coups bas fleurissent pour le plus grand plaisir du petit monde superficiel qui évolue à l'ombre de cet art qui draine à la fois beaucoup d'argent et un pouvoir médiatique démesuré.
Les festivals, lorsqu'ils sont judicieusement programmés, sont une chance pour l'inconnu de génie ou le simple bon élève, de percer et de tenter de rester dans la lumière des projecteurs. Lorsqu'un Martin Scorsese est présent, les chances sont encore plus nombreuses de voir l'intuition présider à un choix, la vision du devenir d'un réalisateur. Un premier film n'est pas forcément une œuvre de génie, mais les prémisses d'une création qui se construit. Tout comme un peintre ou un écrivain, le réalisateur est un artisan qui dispose d'outils dont il saura se servir de mieux en mieux, lorsque son esprit, son imaginaire sera libéré totalement par la maitrise de la technique.
Bon nombre de ceux qui éreintent avec une bonne dose de satisfaction sadique l'artiste qui balbutie ne seront jamais des créateurs. Pour accéder à cet état, il faut accéder à une vision du monde et savoir la transcrire par delà la facilité, la convenance et les dogmes. L'art devient de l'art lorsqu'il n'est plus nombriliste, lorsque le message devient universel parce que nait d'un inconscient collectif riche.
Marrakech pour cette 13ème édition promet des surprises et l'éclat des stars qui vont se succéder sous le ciel limpide et le soleil omniprésent feront la joie des festivaliers.