Le Maroc classé 3ème sur 140 pays pour son accueil

La Fondation World Economic Forum (WEF) vient de livrer un verdict qui rend grâce à la qualité de l’accueil des touristes étrangers au Maroc. Sur 140 pays sondés, le Maroc obtient la 3ème place avec de surcroît une mention « très bon accueil ». Les critères de classement sont nombreux mais les plus importants tiennent à la compétitivité économique du pays dans les transports, le tourisme et les actions publiques liées. La qualité de l’air, le taux de pollution ou la présence de certaines maladies transmissibles sont aussi pris en compte dans le calcul du classement final.

Et, bien entendu,  l’hospitalité des populations face au tourisme étranger. Les efforts importants du Maroc, cette dernière décennie, pour doter le pays d’infrastructures routières, pour rénover son patrimoine architectural et accentuer sa politique d’écotourisme et de développement durable, sont largement récompensés par cet accessit qui ne peut qu’attirer plus encore et qui vient parachever l’image du pays à l’étranger. Il y a ici deux niveaux d’appréciation, le public et l’individuel. Le public, tout d’abord, sans lequel nul touriste ou presque ne pourrait envisager de passer les frontières. La stabilité d’un pays, son respect des règles élémentaires d’hygiène et de propreté, la garantie des biens et des personnes,  tout cela fait partie des critères qui déterminent le choix d’une destination.

L’exotisme ne suffit pas à satisfaire compte tenu des habitudes culturelles de nombre d’étrangers. Le Maroc est en recherche perpétuelle d’améliorations. Cela passe par le développement durable ou la multiplication des énergies renouvelables, mais aussi la stimulation par les cadeaux fiscaux ou l’infrastructure liée à la santé par exemple. Il n’est pas facile de tout réaliser ou même de réaliser avec logique et efficacité. Le patrimoine architectural, les médinas, les jardins, les médersas, les forêts ou les installations balnéaires de la côte atlantique sont des points de passage obligés. Et cela coûte. Fort heureusement le pays dispose aussi d’une aide financière internationale parce que justement il est un bon élève de l’Afrique en général et du Maghreb en particulier.  Reste les populations. Qui sont-elles ?  Le monde rural s’adapte durement ces dernières années, mais le message passe. En acceptant des cultures endémiques plus réalistes pour l’écosystème et en se fédérant, le monde rural augmente son niveau de vie et peut envisager des aménagements qui peuvent attirer les touristes en mal de vert et d’aventure.

Les villes habituées au tourisme comme Marrakech sont déjà largement dans la mouvance. Fès se lance dans une politique de rénovation de son  atout principal, une médina médiévale, la plus grande et la plus ancienne. Le point commun à toutes ces villes et ces régions, une population qui par tradition sait ce que signifie l’hospitalité. Même si, dans les temps reculés,  il s’agissait d’accueillir gratuitement le nécessiteux ou le fugitif, aujourd’hui encore offrir le thé et le tajine, même si l’on manque est un devoir et une joie. Par simple analogie,  il est donc plus facile d’accueillir un touriste même si cela est rémunérateur lorsque la tradition de la bienvenue est ancrée depuis des générations.