Essaouira sous influence, festival Gnaoua du 20 au 23 juin 2013

Le festival Gnaoua,  musiques du monde, va à nouveau faire résonner les accords et les rythmes du monde entier pendant 4 jours. L’offrande déposée au pied des festivaliers s’appelle enthousiasme, émotion ou simple bonheur. La réputation internationale de ce festival chaleureux, fraternel et à vocation humaniste est à la hauteur de sa qualité et de son originalité.

Musiques du monde, musiques de l’âme, mélanges et fusion, les nations unies en quelque sorte, mais en plus réel et en beaucoup plus convivial. Mais cette harmonie, cette fluidité et cette fusion musicale, de mise sur les scènes du festival, s’apprivoisent et se travaillent. En amont de la manifestation, les résidences artistiques sont des ruches à l’intense activité. Les artistes du monde entier, invités à exprimer leur talent à Essaouira se frottent d’abord aux maâlems Gnaoua. Les notes s’entrechoquent, les accords fusent et comme un fleuve bouillonnant,  la création se déverse, échappant à ses créateurs. Preuve est faite d’ailleurs chaque année que peu importe le pays, les racines,  la culture, le langage du cœur et de la musique est le même partout. Mais là ne s’arrête pas la richesse de ces quelques jours. Si l’on échange avec la musique, on échange aussi avec le mot.

L’arbre à palabres, initiative d’Emmanuelle Honorin, se tient quotidiennement. Et même si le baobab fait défaut, l’esprit de l’arbre à palabres est pleinement respecté. Tout comme les villages d’Afrique qui,  à l’ombre protectrice et sage d’un vieil arbre,  évoquent régulièrement la vie en société ou la politique, règlent les problèmes et transmettent la connaissance, les maâlems Gnaouas, les artistes de tous les horizons et le public dialoguent en toute liberté. Cette liberté, qui sera l’un des maitres mots du Forum, moment  peut être le plus militant et le plus formel du festival. Le thème « Sociétés en mouvement, culture en liberté ». Vaste programme que celui d’essayer de convaincre que la culture et la création artistique sont des fondamentaux dont l’homme universel ne peut et ne pourra se passer. Les voix qui s’élèveront sont de celles que l’on écoute, elles ne connaissent pas les frontières, les ostracismes ou le simple mépris pour l’autre, celui que l’on ne connait pas. Le festival Gnaoua est une plateforme qui prône sans relâche, à chaque édition, que l’avenir de l’homme sera dans l’universalité ou ne sera pas.

http://www.festival-gnaoua.net