Awaln'art revient, 7ème édition du spectacle de rue

La place publique est investie à nouveau par Awaln'art du 11 au 14 avril à Marrakech, Amizmiz, Aït Ourir, Aghmat et Tahanaoute. Ces cinq villes de la province d'Al Haouz vont se réveiller au rythme du théâtre de rue, des danses, des contes, du cirque et des acrobaties. Les couleurs fortes et la démesure, la joie et la tristesse, la fantasmagorie de l'enfance, tous les ingrédients du cirque de rue seront réunis pour donner vie au patrimoine artistique et culturel d'une province et d'un pays tout entier.

Le Maroc est fort de sa tradition du spectacle populaire, celui de la rue, des conteurs inspirés et des funambules du corps et de l'esprit. Chaque édition amène son lot d'innovations et de créations originales qui puisent l'inspiration dans le quotidien, habillé de lumière pour que le songe soit merveilleux, pour que le rêve devienne réalité, toujours dans une éclatante fulgurance.
Les arts du cirque sont les révélateurs d'une culture pour tous les pays du monde. C'est le meilleur de l'homme, la part de l'enfance, qui est l'offrande majeure de ces festivals artistiques dénués de trivialité uniquement préoccupés d'humanisme, les mains tendues vers les autres avec comme passerelle l'imaginaire.

Cette année encore les quelques 200 artistes qui évolueront sur les scènes improvisées, dans les rues et les jardins, en trapèze volant ou sous forme de marionnettes géantes feront montre de cette générosité bon enfant, offrant à profusion bonheur et sourires, uniquement à la joie de se laisser aller à leur art. Mais la plus grande réussite d'Awaln'art est de durer, de grandir et d'avoir une équipe de bénévoles qui d'année en année travaille à faire découvrir plus de talents et à former plus de ces jeunes créateurs qui ont beaucoup à donner.
Il est plus difficile qu'on ne l'imagine de pérenniser ce qui est en marge des circuits formatés du grand spectacle médiatique. Les arts du cirque souffrent de n'être pas vendables comme des savonnettes de la musique. Ils s'adaptent et évoluent toujours, ils savent traduire avec force les idées et les rêves, mais ne deviendront jamais, heureusement, des arts jetables, consommables aujourd'hui, oubliés demain.
Ces véritables artistes, ces créateurs du vrai ont entre les mains le devoir de mémoire et de préservation du patrimoine intangible d'une civilisation, d'un pays ou d'un simple village. Ils en sont fiers et c'est avec la grande humilité du simple messager qu'ils enchantent notre univers, pendant quelques jours, par leurs acrobaties, leurs danses, leurs mimes et leurs fables.

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