L'à�me de la ville
Cette cité pimpante offre des plages idéales pour les surfeurs insoucieux d'autres choses que de leur passion. Le port de pêche résonne des imprécations des vendeurs à la criée, la médina s'agite avec bonhomie, tout est absolument normal, beau et serein.
La comparaison avec la Bretagne vient immédiatement à l'esprit et en dépassant le pur aspect visuel et olfactif, un autre ressenti s'affirme nettement. A l'instar de nombreuses petites cités bretonnes du bord de mer, Essaouira laisse transparaître une spiritualité venue du fond des âges. L'atmosphère est empreinte d'un lien ténu avec l'histoire.
Il y a des choses que l'on ressent sans les comprendre. Le rationnel et l'esprit cartésien s'arrêtent au bord de l'intangible, surpris et étonnés.
Essaouira s'est nourrie des influences culturelles où le mysticisme, la magie, les incantations sont si présents que même les artisans s'en sont inspirés et, que dire de la musique ou de la peinture.
Les cultures Gnaoua et Haha, les Aissaoua, les Hamadcha ou les Regragas ont fortement influencées la ville.
Les artisans puisent les formes de leur art dans l'héritage mystique et rural. Les bijoux sont très originaux, en or ou en argent, presque des talismans ou des amulettes. La calligraphie, le travail sur peau, la création d'instruments de musique, tout est comme inspiré, rien n'est anodin.
La musique et la peinture, si présentes dans la ville, sont résolument inspirées par l'Afrique, l'ésotérisme, le tribal, la magie. La musique se veut expression de la liberté, la peinture se veut expression du rêve en liberté.
Essaouira, derrière le décor blanc et bleu, a une âme riche et fière. Riche d'un passé culturel et fière de s'en nourrir.