Guide du bon voyageur



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Le respect est la clé de la découverte!

 

Réussir à parler et à comprendre la langue n’est peut-être pas aussi important que de s’intégrer dans le paysage sans faire d’impair désastreux ou créer des incidents diplomatiques.
Arriver au Maroc ce n’est pas débarquer chez les sauvages en colon, confit de certitude sur la supériorité de la culture occidentale.
Le Maroc est un pays musulman et même si la population est extrêmement tolérante et ouverte au monde extérieur, il y a des choses que l’on peut faire et d’autres pas.


Le ramadan est pour les musulmans un moment de bonheur mais aussi une période difficile faite de contraintes plus ou moins bien vécues.
Il est important de faire preuve de respect en évitant de fumer, de boire (surtout de l’alcool) ou de manger de manière ostentatoire dans la rue pendant la journée.
Lorsque le ramadan se passe pendant la période chaude, éviter pour les femmes de se balader dans les rues en tenues qui peuvent être choquantes pour la population.
Il n’est pas question ici pour une occidentale de s’habiller comme une marocaine traditionaliste, il s’agit simplement d’éviter les tops trop petits et transparents, les minijupes très mini ou les shorts trop minuscules. C’est quelques conseils vestimentaires sont valables aussi hors ramadan.


Les photos que l’on prend parce que l’on veut ramener des souvenirs sont aussi sujettes à réflexion pour éviter les difficultés.
Les marocains n’aiment pas être pris en photos, il faut donc s’arranger pour que l’objectif  ne soit pas un être humain de manière directe.
Un mendiant dans la rue ne se photographie pas, on ne photographie pas la misère.
Au Maroc les mosquées ne peuvent pas être visitées ni photographiées, elles ne sont pas forcément identifiées formellement, il faut juste être vigilent, s’excuser et ne pas insister si dans la rue on vous interpelle pour vous empêcher de prendre une photo.


L’utilisation du tutoiement, qui semble devenir étrangement naturel en posant le pied dans ce pays, mérite que l’on s’y attarde.
Même si au Maroc la nuance entre le vous et le tu n’existe pas, il existe des vocables et expressions qui sont une preuve de respect dans un échange verbal.
La plupart des Marocains qui comprennent un minimum le Français sont conscients d’être tutoyés.
Le mieux c’est d’en rester au vouvoiement. Ce ne devrait pas être très difficile. Après tout on ne tutoie pas le gérant de la superette du coin en France en achetant son camembert.


Les enfants qui réclament dans la rue un stylo, un bonbon ou un dirham le font par mimétisme. Ils copient ainsi les adultes qui dans les secteurs les plus touristiques ont tendance à voir les occidentaux comme des distributeurs automatiques de billets.
Ce n’est pas pour autant qu’il faut les traiter avec mépris et se mettre à jeter des bonbons par les fenêtres comme l’on jette des cacahuètes aux petits singes.
La misère existe réellement au Maroc et parce qu’elle existe il faut rendre leur dignité à ceux qui semblent l’avoir perdue.
Si d’aventure c’est un enfant qui remet le touriste perdu sur le bon chemin ou l’accompagne jusqu’à sa destination, une pièce de 5 dirhams (moins de cinquante centimes d’euro) est un minimum décent pour le service rendu.

La négociation des prix est un sport pratiqué principalement dans les souks. Les commerçants aiment à négocier pour pimenter les ventes, c’est un fait établi. Mais les limites sont celles de la raison. Négocier à un enfant de 5 ans un gâteau au coco vendu 1 dirham (moins de 10 centimes d’euro) ou essayer de faire baisser le prix d’une bouteille d’eau chez l’épicier frise l’inconséquence à la limite de l’indignité. A l’inverse un chauffeur de petit taxi qui commence la conversation par - tu me donnes combien- alors que les courses intra-muros sont réglementées mérite que l’on évoque la police touristique dans sa réponse.

En conclusion, le sourire, le respect, l’envie de découvrir un autre monde sans préjugé et l’esprit ouvert valent largement tous les lexiques du monde.

Les quelques mots à savoir :

Merci                                   Choukran
S’il vous plait                     Afèk
SVP Madame                      Afèk Lalla
SVP Monsieur                    Afèk Sidi
Bonjour                               Salam
Au revoir                             B’slama


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Auteur : Marie Belattar

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